« Que ta nourriture soit ton médicament et ton médicament ta nourriture. »
Hippocrate
Cette citation d’Hippocrate, père de la médecine occidentale, qui date de quelque 2400 ans, excusez du peu, n’a rien perdu de son actualité. Les premiers à porter serments au nom d’Hippocrate, les médecins eux-mêmes, en ont quelques peu oubliés la signification. On ne peut leur en vouloir étant donné qu’ils ne sont pas ou très peu formés sur cet aspect des choses.
Paradoxe quand tu nous tiens…
Nous pouvons affirmer à l’heure d’aujourd’hui qu’une forme et une santé optimale passent donc aussi et forcément par… l’alimentation !
Évidence me direz-vous. Mais pourtant l’immense partie de la population s’alimente mal. En tant que sportif et acteur dans ce domaine, comme beaucoup d’autres, je me suis naturellement très tôt interrogé sur l’importance de l’alimentation dans les performances physiques. Mon premier « investissement » fut un livre, « Diététique du sportif », il y a plus de 25 ans, qui a été la première pierre à l’édifice des connaissances glanées au fil des années et en constante évolution.
J’ai depuis quelque peu enrichi ma bibliothèque à ce sujet. Je me suis formé puis j’ai rencontré et échangé avec divers spécialistes. J’ai également assisté à des séminaires et surtout expérimenté avant tout sur moi-même ce qui me semblait digne d’intérêt. En tout état de cause je continue d’ailleurs à apprendre encore aujourd’hui au fil des rencontres et de l’avancée des connaissances en ce domaine.
Bon sens et simplicité
Deux principes de bases se sont alors imposés au fil des années : simplicité et bon sens. L’alimentation est importante à plusieurs titres lorsqu’on entame une démarche de forme et de santé.
Perte de poids mais pas que…
Bien sûr la notion de poids et souvent de perte de poids est au cœur du problème, mais elle ne représente que la partie émergée de l’iceberg. Parfois il s’agit aussi de manque de poids. Dans tous les cas la notion de poids est directement lié à la notion de forme physique et à long terme de santé.
La notion esthétique intervient aussi dans ce processus. Ce n’est, certes, pas le facteur le plus important. Mais c’est très souvent un déclencheur, un facteur de complexes, de souffrances et de handicaps. Il s’agit donc bien de prendre conscience que nos habitudes alimentaires sont le plus souvent responsables de notre état de forme et de santé.
Le problème lorsque l’on parle d’alimentation est que l’on touche vraiment à quelques choses de très sensibles. Il peut s’agir de l’intimité des gens, de leur culture, parfois même de leur religion, de leur éducation ou de leur milieu familial et social. Mais la discussion « alimentation » touche avant tout et surtout à leurs habitudes. Dans l’immense majorité des cas, tout le monde est persuadé de bien faire et de manger sainement !
Les changements sont toujours difficiles
Le problème est que si ces mêmes personnes faisaient si bien que cela, elles ne seraient pas en situation d’échec. Il faut donc bien comprendre qu’à un moment donné et comme le dit l’adage :
« Si tu veux quelque chose que tu n’as jamais eu, tu dois être prêt à faire quelque chose que tu n’as jamais fait ! ».
Pour être plus clair : si vous continuez à vous alimentez comme vous l’avez toujours fait vous obtiendrez les mêmes résultats que vous avez toujours obtenus ! Accepter de changer ses habitudes est donc une condition essentielle à la réussite d’un réel rééquilibrage alimentaire. Tout ceci en fonction de l’individu et de l’objectif final souhaité bien sûr.
La remise en question est très difficile de manière individuelle sans quelqu’un pour ouvrir les yeux et montrer le chemin.
La difficulté de l’environnement
Il est difficile aujourd’hui de se faire une opinion pour un individu lambda avec les :
- Différents régimes et recettes miracles qui tous les printemps font la une de magazines féminins et maintenant masculins également
- Courants de pensées exagérés voire farfelus
- Fausses informations véhiculées depuis des décennies par les lobbys agro-alimentaire
- Publicités
- « Agences sanitaires » financées par les mêmes lobbys
Qui plus est dans ce domaine comme dans d’autres, les choses évoluent, dans le bon ou le mauvais sens. Les connaissances semblent plutôt évoluer dans le bon sens alors que les conditions de production de la nourriture tendent, elles, dans le mauvais.
Les conditions de vie n’ont plus rien à voir aujourd’hui à ce qu’elles étaient au siècle dernier. Ce qui nous donne des certitudes d’il y a 20, 50 ou 100 ans en arrière qui ne sont plus vraies à l’heure où ces lignes s’écrivent.
Dans le cadre de mon travail je me rends compte à quel point le chantier est vaste. Même si heureusement, je dois le constater, les mentalités évoluent dans le bon sens ; que ce soit par prise de conscience par obligation. Même chez certains sportifs de haut niveau la nutrition est une vague notion se situant entre le kebab et les carottes vapeurs !
Les actions possibles en tant que coach
J’apporte quant à moi, soit au cours de séances personnalisées, soit au cours de séances de groupe, les fondements de ce que nous devrions faire au quotidien. Cela passe par des discussions autour des bonnes habitudes à adopter. Les échanges sont aussi basés autour de lignes de conduite à suivre pour une forme physique optimale ; et une bonne santé sur le long terme.
Dans le cadre d’un protocole de travail physique il y a donc forcément une prise en compte du carburant utilisé (la nourriture) pour faire fonctionner le véhicule (le corps).
Le premier pas constitue donc à délivrer l’information, de la manière la plus pédagogique qui soit et la plus adaptée. Ensuite il peut être parfois utile d’orienter vers un spécialiste, diététicien ou nutritionniste, en fonction des besoins précis d’un cas particulier.
Dans tous les cas, les conseils apportés vous permettrons de connaître les règles. Quitte à appliquer des exceptions et non de faire des exceptions la règle.